WiMAX, les élus à l'affût. Une évidence : le WiMAX désenclavera les zones blanches. L'importance des investissements consentis place les élus en position d'arbitres.
Des opérateurs ont payé, parfois très cher, pour obtenir une des 49 licences régionales WiMAX. Cette licence les oblige à déployer les infrastructures prévues au cahier des charges qu'ils ont rendu à l'autorité de régulation des télécoms (Arcep) pour désenclaver les zones blanches et grises d'ici à deux ans. Un gage d'accès bon marché au haut-débit pour toutes les PME de France ? Pas si sûr. En effet, certaines régions ont aussi obtenu des licences, conjointement aux opérateurs, ou bien parfois deux opérateurs rayonnent sur la même région. Une situation qui laisse perplexe bon nombre d'observateurs quant aux modèles commerciaux sur lesquels misent les opérateurs.
Dans le principe, comme le rappelle Rémy Prin, responsable TIC du Pays des Vals de Saintonge, « les collectivités ne peuvent être opérateurs, sauf carence manifeste. Elles vont donc attribuer une délégation de service public à un opérateur - HDDR, Maxtel, SHD, Bolloré Télécom -, lequel déploiera l'infrastructure. Il faut bien comprendre que ces derniers n'opéreront que l'infrastructure. Les offres commerciales seront effectuées par des tiers : Free, AOL, Neuf Cegetel ou des opérateurs de services locaux. » Ceux qui déploieront l'infrastructure feront donc de la revente de gros à des opérateurs de services, locaux ou nationaux. Lesquels proposeront leurs offres commerciales aux entreprises et au grand public.
Dans un premier temps, ce modèle, s'il bénéficie à l'entreprise qui aura finalement accès au haut-débit, laisse circonspect sur sa viabilité financière. D'autant plus que nombre de licences ont été attribuées dans des zones où le haut-débit est déjà fortement présent à l'image de l'Île-de-France, de la Bretagne ou de Paca.
« Nous sommes convaincus qu'en France, le WiMAX restera essentiellement un marché de niche du fait de la capillarité de l'ADSL, lequel couvre déjà 96 % de la population », analyse Julien Grivolas d'Ovum. Un discours plus modéré que celui de Bernt Ostergaard, analyste pour Current Analysis (lire l'encadré « Personne ne fera de l'argent avec le seul WiMAX »), persuadé que nombre de licences seront revendues à moyen terme. Une possibilité offerte par le marché secondaire, et déjà exploitée. Certains tentent en effet de vendre l'exploitation de fréquences à des collectivités locales sur certaines zones, en réalisant un bénéfice à la clé. « Nous allons assister à des reventes d'engagements dans tous les sens, certaines sont déjà prénégociées. L'idée est de récupérer un peu d'argent et de se concentrer sur les zones denses », affirme un équipementier sous couvert d'anonymat.
Le nomadisme pour les collectivités
Les collectivités sont plus optimistes. Comme le rappelle Rémy Prin, les opérateurs, quels qu'ils soient, ont l'obligation de couvrir les zones blanches et grises. Il y aura donc du haut-débit partout. Pour ce faire, certains départements mettent la main à la poche pour financer les opérations de génie civil et s'arrangent ensuite avec le délégataire pour l'exploitation. Ces mêmes collectivités, outre l'aménagement du territoire, ont l'obsession du nomadisme : pouvoir accéder au haut-débit dans le cadre d'un hot spot ou via un PC portable au sein de l'entreprise.
Ainsi, l'ambition de Nancy est de tisser un maillage très dense de points d'accès dans les zones très fréquentées. « C'est un modèle qui tient la route, mais qui est en concurrence avec les nombreux hot spots déjà déployés », rappelle Bernt Ostergaard. Pour mémoire, la stricte mobilité, soit le passage d'un point d'accès à un autre (handover), est strictement interdite par l'Arcep aujourd'hui. En attendant la mise au point du WiMAX mobile (802.16e), au mieux fin 2007, les déploiements s'effectueront avec du fixe ou du « prémobile » évoluant par mise à jour logicielle ou matérielle.
L'enjeu est colossal, « une fois effective, la normalisation du WiMAX mobile engendrera des économies d'échelle au niveau d'un marché devenu mondial », explique Nicolas Pinton, directeur général de HDDR. On comprend que chacun tente de se placer sur ce marché. « Il ne faut pas oublier que les collectivités communiquent entre elles et peuvent exercer des pressions sur les opérateurs », prévient toutefois Jean-Pierre Messin, chef de cabinet de Charles Choné, vice-président de la communauté urbaine du Grand Nancy.
Par ailleurs, « les collectivités ou les opérateurs ne construisent pas un réseau strictement WiMAX car, en dehors des zones très rurales, ils utiliseront aussi la fibre optique, l'ADSL ou éventuellement de la BLR. Le WiMAX étant une partie de cet arsenal », rappelle Rémy Prin. Un panachage de technologies pour desservir au mieux les utilisateurs en leur proposant des alternatives d'accès. Mais aussi pour assurer la collecte des données (dorsale) et leur transport au niveau national. D'où l'obsession des opérateurs de tisser un réseau national comme le confirme Nicolas Pinton de HDDR. Dans ce modèle, par le biais d'accords croisés, chacun pourra acheminer ses flux en tout lieu à la demande par les réseaux de son concurrent. Un opérateur de services pourra ainsi faire transiter des flux vendus par un opérateur étranger sur une multitude de réseaux et les transmettre à son client final.
« Les opérateurs ont enfin compris qu'il y avait, d'une part, les tuyaux, et de l'autre, les flux qui passent dedans. Comme les autoroutes. Elles appartiennent à plusieurs opérateurs, mais tout le monde peut les emprunter moyennant un droit de péage. Il en ira exactement de même dans les télécoms », conclut Jean-Pierre Messin.
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Dans le principe, comme le rappelle Rémy Prin, responsable TIC du Pays des Vals de Saintonge, « les collectivités ne peuvent être opérateurs, sauf carence manifeste. Elles vont donc attribuer une délégation de service public à un opérateur - HDDR, Maxtel, SHD, Bolloré Télécom -, lequel déploiera l'infrastructure. Il faut bien comprendre que ces derniers n'opéreront que l'infrastructure. Les offres commerciales seront effectuées par des tiers : Free, AOL, Neuf Cegetel ou des opérateurs de services locaux. » Ceux qui déploieront l'infrastructure feront donc de la revente de gros à des opérateurs de services, locaux ou nationaux. Lesquels proposeront leurs offres commerciales aux entreprises et au grand public.
Dans un premier temps, ce modèle, s'il bénéficie à l'entreprise qui aura finalement accès au haut-débit, laisse circonspect sur sa viabilité financière. D'autant plus que nombre de licences ont été attribuées dans des zones où le haut-débit est déjà fortement présent à l'image de l'Île-de-France, de la Bretagne ou de Paca.
« Nous sommes convaincus qu'en France, le WiMAX restera essentiellement un marché de niche du fait de la capillarité de l'ADSL, lequel couvre déjà 96 % de la population », analyse Julien Grivolas d'Ovum. Un discours plus modéré que celui de Bernt Ostergaard, analyste pour Current Analysis (lire l'encadré « Personne ne fera de l'argent avec le seul WiMAX »), persuadé que nombre de licences seront revendues à moyen terme. Une possibilité offerte par le marché secondaire, et déjà exploitée. Certains tentent en effet de vendre l'exploitation de fréquences à des collectivités locales sur certaines zones, en réalisant un bénéfice à la clé. « Nous allons assister à des reventes d'engagements dans tous les sens, certaines sont déjà prénégociées. L'idée est de récupérer un peu d'argent et de se concentrer sur les zones denses », affirme un équipementier sous couvert d'anonymat.
Le nomadisme pour les collectivités
Les collectivités sont plus optimistes. Comme le rappelle Rémy Prin, les opérateurs, quels qu'ils soient, ont l'obligation de couvrir les zones blanches et grises. Il y aura donc du haut-débit partout. Pour ce faire, certains départements mettent la main à la poche pour financer les opérations de génie civil et s'arrangent ensuite avec le délégataire pour l'exploitation. Ces mêmes collectivités, outre l'aménagement du territoire, ont l'obsession du nomadisme : pouvoir accéder au haut-débit dans le cadre d'un hot spot ou via un PC portable au sein de l'entreprise.
Ainsi, l'ambition de Nancy est de tisser un maillage très dense de points d'accès dans les zones très fréquentées. « C'est un modèle qui tient la route, mais qui est en concurrence avec les nombreux hot spots déjà déployés », rappelle Bernt Ostergaard. Pour mémoire, la stricte mobilité, soit le passage d'un point d'accès à un autre (handover), est strictement interdite par l'Arcep aujourd'hui. En attendant la mise au point du WiMAX mobile (802.16e), au mieux fin 2007, les déploiements s'effectueront avec du fixe ou du « prémobile » évoluant par mise à jour logicielle ou matérielle.
L'enjeu est colossal, « une fois effective, la normalisation du WiMAX mobile engendrera des économies d'échelle au niveau d'un marché devenu mondial », explique Nicolas Pinton, directeur général de HDDR. On comprend que chacun tente de se placer sur ce marché. « Il ne faut pas oublier que les collectivités communiquent entre elles et peuvent exercer des pressions sur les opérateurs », prévient toutefois Jean-Pierre Messin, chef de cabinet de Charles Choné, vice-président de la communauté urbaine du Grand Nancy.
Par ailleurs, « les collectivités ou les opérateurs ne construisent pas un réseau strictement WiMAX car, en dehors des zones très rurales, ils utiliseront aussi la fibre optique, l'ADSL ou éventuellement de la BLR. Le WiMAX étant une partie de cet arsenal », rappelle Rémy Prin. Un panachage de technologies pour desservir au mieux les utilisateurs en leur proposant des alternatives d'accès. Mais aussi pour assurer la collecte des données (dorsale) et leur transport au niveau national. D'où l'obsession des opérateurs de tisser un réseau national comme le confirme Nicolas Pinton de HDDR. Dans ce modèle, par le biais d'accords croisés, chacun pourra acheminer ses flux en tout lieu à la demande par les réseaux de son concurrent. Un opérateur de services pourra ainsi faire transiter des flux vendus par un opérateur étranger sur une multitude de réseaux et les transmettre à son client final.
« Les opérateurs ont enfin compris qu'il y avait, d'une part, les tuyaux, et de l'autre, les flux qui passent dedans. Comme les autoroutes. Elles appartiennent à plusieurs opérateurs, mais tout le monde peut les emprunter moyennant un droit de péage. Il en ira exactement de même dans les télécoms », conclut Jean-Pierre Messin.
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