ZDNet France
29 mars 2007
Présidentielle 2007 - Réunis au sein du club Renaissance Numérique, ils proposent trois axes de développement pour accélérer le déploiement des nouvelles technologies: aides à l’équipement informatique, formation et multiplication des accès internet.
Les patrons du secteur de l'internet font à leur tour entendre leur voix dans la campagne présidentielle: une vingtaine d'entre eux, épaulés par des chercheurs et des universitaires, se sont rassemblés au sein du «club de réflexion Renaissance Numérique (*)». Ils publient 2010, l'internet pour tous, un livre blanc qui a tout d'un programme politique basé sur la notion de pacte numérique, à l'image du pacte écologique de Nicolas Hulot.
Car leur constat se veut alarmant: «Le baobab qu'est le développement du haut débit est l'arbre qui cache le reste», affirme François Xavier Hussherr, directeur associé au Benchmark Group et président de Renaissance Numérique. «La France est très en retard sur ses voisins européens, avec seulement 57% des foyers équipés de PC et à peine plus de 40% connectés à internet.»
Leur ambition est, à l'horizon 2010, de faire passer ces deux taux à 80%. À cette fin, ils ont donc rédigé quinze propositions, qu'ils ont soumises à tous les candidats à la présidentielle. «Nous sommes attristés que l'internet soit absent du débat politique», poursuit-il. «Les questions se cristallisent sur le logiciel libre, sur la loi Dadvsi, sur les cocoricos en matière de haut débit: tout cela est important, mais ce n'est pas cela qui fera que les gens vont se connecter», martèle François Xavier Hussherr.
Mettre l'accent sur le recyclage des PC
Pour Renaissance Numérique, la priorité doit porter sur l'aide à l'équipement des foyers en PC, en ciblant les ouvriers, les employés, mais aussi les retraités et les étudiants. Ses membres proposent des mécanismes de donation directe des PC usagés par les entreprises à leurs salariés, ou de location par les entreprises de PC neufs, que leurs salariés pourraient ensuite acquérir à taux préférentiels. Pour les étudiants, ils préconisent, en plus de l'initiative gourvernementale du Micro-portable à euro par 1 jour, des subventions directes pour aider 100.000 étudiants boursiers à acquérir un PC.
S'inscrivant dans la tendance écolo du moment, Renaissance Numérique mise, par ailleurs, sur le recyclage des PC. «Sur cent ordinateurs jetés par les particuliers et le secteur public ou privé, 50% peuvent être reconditionnés et revendus à un prix d'environ 99 euros», souligne Christophe Parcot, directeur général de Yahoo France. Diverses associations travaillent déjà en ce sens, mais les patrons français proposent de créer une «journée PC Don», pour sensibiliser les Français. Ils estiment que 1,8 million de foyers par an pourraient être équipés par ce biais.
Suite logique de ce programme, la formation aux nouvelles technologies: d'une part dans les entreprises, les TPE en particuliers; d'autre part à l'école et à l'université. Dans ce domaine, la plupart des mesures avancées reprennent des initiatives existantes, et prévoient simplement leur extension. Le club de réflexion envisage ainsi de former les élèves dès le primaire, car désormais «il faut savoir se servir d'un ordinateur et d'internet, en plus de savoir lire et écrire».
Un ministre des nouvelles technologies?
Autre revendication de poids, déjà en cours de réalisation: «développer des partenariats public/privé pour permettre la couverture en haut débit des zones économiquement non rentables». L'Idate (Institut de l'audiovisuel et des télécoms en Europe) a justement rappelé récemment que la France se distinguait dans le paysage européen par «l'ampleur des initiatives des collectivités territoriales», en la matière. Les patrons de l'internet aimeraient qu'une évaluation des initiatives soit réalisée pour mettre en lumière les exemples à suivre. Ils réclament par ailleurs la multiplication des bornes Wi-Fi dans les lieux publics, à l'image du projet Paris Ville Numérique.
Le coût total de l'ensemble de leurs propositions, chiffré par Renaissance Numérique, paraît peu réaliste: environ 100 millions d'euros.
Dernière analogie avec le pacte écologique: comme Nicolas Hulot, le club de réflexion demande la nomination d'un ministre dédié à leur secteur, nommé auprès du Premier ministre. Il serait chargé de coordonner l'action publique pour le développement de la société de l'information. «Le taux de croissance de notre pays pourrait augmenter de plus de 1% par an s'il investissait plus dans les NTIC. Ce sujet doit donc être traité comme une priorité nationale», conclut Renaissance Numérique.
(*) Le club Renaissance Numérique rassemble entre autres: Mats Carduner, DG de Google France et Europe du Sud - Christophe Parcot, DG de Yahoo France - Catherine Barba, présidente de CashStore - Marie-Christine Levet, présidente de Club-Internet - Yseulys Costesn présidente de 1000Mercis - Pierre Kosciusko-Morizet, PDG de Price-Minister - Jean Marc Steffann, directeur des portails d'Orange - Benoît Cassaigne, directeur du département Internet et téléphonie mobile de Médiamétrie - Jérôme Adam, maître de conférence à l'IEP Paris - Christine Balagué, maître de conférence à l'université des sciences et technologie de Lille1.
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