Pour la première fois depuis vingt ans, les publiphobes sont devenus plus nombreux que les publiphiles. Ce « désamour » se retrouve principalement chez les hommes, les plus de 50 ans, et parmi les commerçants, les artisans et les employés. Hélène Desmas lentreprise.com Les Français seraient-ils devenus moins amateurs de publicité ?
Une enquête d’opinion réalisée auprès de 1 000 personnes par l’institut de sondage TNS-Sofres semble le montrer. Pour la première fois depuis vingt ans les publiphobes (43 %) sont devenus plus nombreux que les publiphiles (37 %). Les « anti-pub » n’étaient que 33 % en 1983. Ce « désamour » se retrouve principalement chez les hommes, chez les plus de 50 ans, et parmi les commerçants, les artisans et les employés. Les jeunes, quant à eux, restent majoritairement publiphiles. En parallèle, le plaisir de trouver de la publicité dans différents supports (presse, affichage, radio, télévision, cinéma, internet) est en baisse de 7 à 10 points par rapport à 2002. 47 % l’apprécient dans la presse, et seulement 9 % sur internet. De la pub plus facile à comprendreLes raisons de ce désintérêt ? D’abord, un moindre pouvoir de séduction. Certes, la publicité est toujours jugée amusante et distrayante pour 73 % des personnes interrogées, mais elle n’est plus aussi séduisante (58 % contre 64 % en 2002 et 68 % en 1983), et elle est jugée moins informative qu’avant (43 % contre 46 % en 2002 et 52 % en 1983).
Les principales attentes des Français reposent sur la clarté des messages (48 %), et sur la capacité de la publicité à informer sur un produit nouveau et sur les caractéristiques de ce produit, tout en restant drôle. Ces trois attentes sont au même niveau : 35 %. La créativité n’est cotée qu’à 28 %.Les messages publicitaires restent pourtant très efficaces. Tous reconnaissent que la publicité conserve une influence indéniable sur leurs comportements d’achat et les modes de vie. 73 % estiment que les films publicitaires « incitent [les consommateurs] à acheter » et 91 % pensent que la publicité a une très forte influence (91 %) sur la façon de vivre des gens.
Hélène Desmas, l'entreprise
Le Pro de l'achat malin sur le net
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