Un petit rappel de l'histoire:
- 19 octobre 1999 -
- 19 octobre 1999 -
Un nombre incalculable de sites de commerce électronique sont accessibles par quiconque dispose de l'électricité, du téléphone, d'un ordinateur, d'un abonnement à Internet et d'une carte bancaire. Des équipements qui, pour la plupart, ne sont pas à la portée des habitants des pays en développement. Privés de l'accès aux plus récentes technologies, ceux-ci restent à l'écart d'un outil qui représente pourtant une source aisée d'enrichissement par la myriade de services qui lui sont associés, en particulier les prix cassés dans les ventes aux enchères ou sur les fins de série.
La racine du problème ne réside pas uniquement dans l'insuffisance des infrastructures. Il faut également tenir compte de phénomènes quasi culturels, comme le très faible taux de bancarisation, et d'autres, aussi terre à terre que les problèmes de transport ou de douane. En outre, le commerce électronique étant lui-même une économie en plein essor, son application aux pays pauvres ne constitue pas encore une priorité pour ses principaux acteurs.
Avec la Malaisie, la Tunisie fait partie des rares pays du Sud qui ont eux-mêmes pris le problème en main. Elle s'est dotée d'un serveur de commerce électronique (www.ecom.tn), véritable magasin virtuel des spécialités nationales. On peut s'y procurer toutes sortes d'objets artisanaux et réserver des chambres d'hôtel ou des circuits touristiques. Les paiements par carte bancaire sont sécurisés comme sur n'importe quel site occidental et les prix sont indiqués en dollars.
Les autorités tunisiennes ont pris conscience qu'Internet est un moteur fondamental pour l'essor des infrastructures d'informatique et de télécommunications de la nation. Sous l'impulsion du président Ben Ali, une commission nationale a été créée en 1997, avec pour mission d'étudier les aspects juridiques, financiers et fiscaux du commerce électronique et des échanges de données informatiques. Elle a rendu ses conclusions l'année dernière et six projets pilotes ont été lancés en mai 1999 : galerie commerciale virtuelle, signature numérique, banque d'informations, grossistes, douanes et revendeurs électroniques. Parallèlement, des réductions de tarifs ont été décidées, qui font que les internautes tunisiens sont parmi les plus favorisés autour de la Méditerranée. Bilan : à la requête « Tunisia », le moteur de recherche Yahoo ! répond par une liste d'un millier de sites Internet.
JOËL STRATTE-MCCLURE
THE INTERNATIONAL HERALD TRIBUNE, QUOTIDIEN, ÉTATS-UNIS
Le Pro de l'achat malin sur le net
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