Présidentielle 2007 - Particuliers et start-up en mal de notoriété font assaut de créativité en ouvrant leurs boutiques en ligne, dédiées à l'élection présidentielle 2007. Ils concurrencent, et ringardisent au passage, le merchandising des produits dérivés propres aux candidats.
Sur le marché du gadget de la campagne présidentielle, certains partis sont plus à l'aise que d'autres. La boutique en ligne du candidat UMP Nicolas Sarkozy, sur son site officiel lancé le 15 janvier, propose des produits griffés "Ensemble tout devient possible Sarkozy.fr". T-shirts, trousses, sacoches, et bientôt stickers pour appareils high-tech, ont été conçus par ZNZ, la société du publicitaire François de la Brosse, un des concepteurs du site. Pour bien "e-acheter", le site a d'ailleurs prévu un panier en ligne.
Les autres partis sont plus timides sur ce créneau: la boutique du Parti socialiste propose des T-shirts à l'effigie de Ségolène Royal, ou des T-shirts "Ségosphère" (souvent entraperçus au cours de reportages TV lors de meetings). Et la candidate réfléchit à des badges, drapeaux, T-shirts, coupe-vent et autocollants.
Les militants de l'UDF, eux, ont ouvert Sexycentriste.com, «le premier site de rencontre politique» comme il se définit avec décalage, proposant sa boutique en ligne et ses T-shirts officiels de campagne. Et si l'on n'avait pas compris la référence opportune, c'est le mot «Mythique!» qui vous accueille sur le site.
Le biz en ligne du tee-shirt
Mais ce sont les militants et simples citoyens qui font le plus preuve de créativité dans ce merchandising politique naissant, en ouvrant des boutiques en ligne dédiées à l'élection présidentielle. Des start-up en profitent même pour gagner en notoriété.
C'est par exemple grâce au "buzz" autour des T-shirts contre l'abstention de Fanny Gerdil, militante socialiste, que la plate-forme Comboutique s'est fait connaître. Créée il y a deux ans (chiffre d'affaires non communiqué), elle propose aux internautes de concevoir leurs propres T-Shirts et leur boutique en ligne. «Nous assurons la production et la distribution des T-Shirts (vendus en moyenne 20 euros Ndlr), et les internautes prennent une commission de 5 euros par T-Shirt», explique Baptiste Chaudun, cofondateur de Comboutique.
Partenariats et personnalisation
Une tendance que l'on retrouve chez Spreadshirt, le leader des boutiques en ligne de T-shirts personnalisables: il revendique 16,4 millions d'euros de chiffre d'affaires, dont 1,6 million réalisé en France en 2006. Il a d'ailleurs ouvert début février sa boutique dédiée à l'échéance présidentielle. Spreadshirt prépare des partenariats avec d'autres sites qui partage le même thème, tels que Presidentielles.net. «Nous voulons communiquer, à cette occasion, sur notre concept», admet Emmanuel Levy, directeur France de Spreadshirt.
Sur le site dédié, à partir des 80 produits personnalisables, l'internaute peut créer son T-shirt, son nounours, son mug, son tablier, ou encore son puzzle, avec son candidat favori, et un slogan qu'il peut écrire. «C'est désormais plus facile de lancer ces produits grâce à internet», explique Patrice, 26 ans, non-militant nous précise-t-il, qui a créé Vox Populi avec quelques graphistes, «pour proposer des T-shirts aux militants».
Dans un autre registre, des sites misent sur le bruit généré par des jeux-concours très politiques. Comme Election-presidentielle2007.fr, où les concepteurs enjoignent l'internaute à "voter" par SMS pour leur candidat favori, pour gagner un IPod ou une MiniCooper.
«Plus vous votez et plus vous augmentez vos chances de gagner de superbes cadeaux», précisent-ils. À 50 centimes d'euro, plus le coût d'envoi par SMS, le marché est prometteur. «Nous ne touchons que 15 centimes d'euro par SMS», corrige Jean-Sébastien Maingot, président de l'association Promodemosic, qui gère ce site, et espère financer ses activités associatives avec les bénéfices.
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